Pic mar

Un vieux merisier devant une grange en ruine, entourée de grands frênes. L’arbre est presque mort. Seul un rejet, qui part du milieu du tronc, arrive encore à faire des feuilles. Dans une des charpentières, morte depuis longtemps mais encore en place, un couple de pics mars niche.

4 mai : Depuis quelques jours les poussins sont nés. Ils sont encore discrets, leurs cris ne franchissent pas l’ouverture du nid. Les deux parents nourrissent et, après chaque nourrissage, restent au nid pour couver les jeunes. L’arrivée de l’un devant le trou en fait sortir l’autre. Les nourrissages sont encore rares. Les oiseaux partent fréquemment vingt minutes ou une demi-heure, parfois moins.

7 mai : Quelques jours ont passé. En grandissant les poussins sont de moins en moins couvés. Leur plumage se construit, leur capacité de thermorégulation augmente, en même temps que leurs besoins en nourriture. Petit à petit le rythme des nourrissages s’intensifie. Les adultes disparaissent rarement plus d’un quart d’heure et reviennent le bec chargé d’insectes. Il fait chaud aujourd’hui et la chasse est bonne. Les pics attrapent beaucoup de mouches, certaines chassées en vol, à la manière des gobemouches.

16 mai : Les poussins sont de moins en moins discrets. Leurs piaillements émergent en continu du nid et le rendent facile à repérer, pendant quelques jours encore. Les jeunes sortent peu la tête, seul le bec dépasse de temps en temps. Les allers-venues des adultes sont maintenant rapprochées. Il s’écoule souvent moins de trois minutes entre deux nourrissages, parfois un quart d’heure. Les parents ne rentrent plus dans le nid que très rarement, le temps de récupérer la fiente des poussins pour l’évacuer dans leur bec.

19 mai : Jour de pluie. La chasse est moins bonne aujourd’hui. Régulièrement les adultes nourrissent les poussins avec des baies de lierre. Ils trahissent ainsi un régime alimentaire partiellement frugivore, comme nombre de pics tropicaux.

24 mai : Les poussins (dont le nombre est impossible à déterminer) sont proches de l’envol. Toute la journée la tête de l’un d’eux émerge du nid. Le plumage a l’air complet, nul trace de duvet n’est visible. Ils crient presque en continu, d’un cri proche de celui des adultes désormais. Les nourrissages se poursuivent, toujours aussi rapprochés et brefs. Les adultes se croisent rarement sur le merisier.

26 mai : L’envol a lieu un week-end pluvieux. De temps en temps les pics crient dans la forêt alentour. Ils circulent encore dans les grands frênes mais sont maintenant beaucoup plus discrets.

Cliquez sur les images pour les agrandir.

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